La tête à l’envers

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la danse hip hop… sans jamais oser le demander.
Une conférencière, peut-être plus loufoque que son tailleur ne le laisse paraître, ajuste ses lunettes avant de commencer son intervention sur l’histoire du hip hop. Pour notre bonheur, pas de diaporama mais des danseurs en chair, en os et en talent sont là pour illustrer ses propos. La conférence dansée La tête à l’envers a été créée en 2001 par Zaza Disdier, formée à la danse classique et chorégraphe contemporaine fascinée par la puissance gonflée à bloc de la danse urbaine. Abderzak Houmi, jeune chorégraphe entré dans la danse par la porte du hip hop, reprend aujourd’hui cette pièce drôle et généreuse. Il en conserve le texte, l’esprit décalé et didactique à la fois, et retravaille la chorégraphie au regard de l’évolution esthétique de ces dernières années.
Un véritable voyage au cœur du mouvement hip hop, une conférence dansée pour se remettre, avec humour et précision, les idées à l’endroit !

« La tête à l’envers peut se lire tout d’abord comme un spectacle didactique puisqu’il raconte l’histoire de la danse hip hop et en montre les différents styles. Mais il s’agit aussi d’un spectacle humoristique où Zaza Disdier se caricature elle-même au travers du personnage de la conférencière, puisque c’est l’histoire de la rencontre d’une femme d’âge mûr et de trois jeunes danseurs hip hop : une rencontre entre deux univers deux cultures.
A l’origine cette fable s’adressait à tous ceux qui voulaient avoir des clés pour mieux comprendre la danse hip hop. Aujourd’hui encore ce spectacle est d’actualité, même si la création chorégraphique a évolué et continue de se développer, La tête à l’envers reste une mémoire et un point de repère qui se doit se perdurer dans le temps. Elle est “LA” conférence dansée sur l’esthétique hip hop. Je resterai fidèle à la mise en scène et au texte, et c’est avec grand plaisir que je retravaillerai la chorégraphie de cette pièce en attendant de la transmettre un jour à mon tour. »
Abderzak Houmi

Abderzak Houmi et la cie X-Press
La rencontre d’Abderzak Houmi avec la danse s’est faite par l’esthétique hip hop.
Loin des codifications et des limites, il y a trouvé un point de départ et une énergie vers un espace de liberté ; les contraintes ont créé une envie bien réelle de développer le mouvement à partir de ces bases. Prolongement et ouverture se sont enrichis par de belles rencontres. S’il fallait caractériser la forme que prend son travail, c’est un terme scientifique qui conviendrait le mieux : l’hybridation.
Abderzak Houmi travaille à conjuguer un vocabulaire hip hop avec la danse contemporaine. Il est au carrefour de plusieurs esthétiques et de plusieurs champs artistiques.
Le chorégraphe déploie sa recherche et développe une écriture personnelle, un hip hop contemporain.
Interprète, chorégraphe et directeur artistique sont autant de voies empruntées pour traduire sur scène son énergie et sa sensibilité. Son engagement et son enthousiasme prennent corps et se mettent à chaque instant au service de la danse et de la création artistique.
C’est en janvier 2001 qu’Abderzak Houmi monte la cie X-Press à Joué-lès-Tours, en région Centre. Il articule l’activité de la compagnie autour de trois pôles : création chorégraphique, transmission et actions pédagogiques, création d’événements. Très vite les trois pôles se développent, les pièces jouent sur l’ensemble de l’hexagone ainsi qu’à l’étranger, les actions se multiplient et se diversifient. Aujourd’hui, la compagnie coordonne et coorganise les Rencontres de Danses Urbaines, un festival annuel en Région Centre qui se déroule début octobre. La cie X-Press c’est : un directeur artistique, treize interprètes, cinq techniciens, quatre intervenants pédagogues, un président, une secrétaire, une chargée d’administration et de production, une chargée de projet et trois bénévoles.

Zaza Disdier
D’abord professeure de danse classique, Zaza Disdier a participé aux recherches et à l’émergence de la danse contemporaine française dans les années 70. Elle adopte une démarche artistique de métissage, expérimentant sans relâche les liens possibles entre texte, danse et image, à travers ses créations et la transmission. Formée à la danse contemporaine et à l’improvisation avec Karine Saporta et Mark Tompkins, assistante de Dominique Bagouet, Elisabeth Disdier est à la fois chorégraphe et metteuse en scène. Elle crée la cie Articulation en 1986. En 1994, elle réalise la coordination artistique de Sobedo, un conte hip hop pour le Théâtre Contemporain de la Danse. Sa rencontre avec le hip hop est alors autant un choc avec “l’énergie extraordinaire de cette danse qui défie les lois de la physique”, qu’un tournant dans ses interrogations sur la dramaturgie de la danse. Elle y trouve une voie d’expression pour la narration d’une histoire, une justesse dans l’articulation du geste et de la parole. S’en suivent, Vol plané, puis Bouge de là – break sur canapé – et Zanimaux. En 2001 et 2002, la cie Articulation crée Rêves de vie et La Tête à l’Envers. Pendant les quatre années suivantes, elle assume pour le Conseil Général de Seine-et-Marne une mission de développement de la danse hip hop en Essonne, qui donnera naissance à un film documentaire sur trois « Anciens » : Les Pas dans les Pas. Elle est aujourd’hui inspectrice à la délégation à la danse du ministère de la culture.

Écriture : Zaza Disdier
Chorégraphie : Abderzak Houmi
Interprètes : Jimmy Dussiel, Nicolas Isidoro et Razy Essid
Comédienne : Véronique Rousseau
Création lumière : Jean-Marie Lelièvre

Coproductions et accueils studio : le CCN de La Rochelle, le CCN de Tours – Direction Thomas Lebrun En résidences à L’Espace Malraux de Joué-lès-Tours et au Théâtre de L’Agora, Scène Nationale d’Evry-Essonne
Avec le Soutien de Joué Images 37
Avec  l’aide
à la compagnie par le ministère de la Culture et de la Communication DRAC du Centre
La cie est conventionnée par le Conseil régional du Centre et le Conseil général d’Indre-et-Loire et est subventionnée par la Ville de Joué-lès-Tours

En résidence au CCN
du 13 au 17 janvier 2014