CIE MAQAMAT DANCE THEATRE

Beytna (chez soi)

« Avec de bons amis … et de bons plats sur la table … on devrait se demander, quand devons-nous vivre si ce n’est maintenant ?»
M.F.K. Fisher, The Art of Eating

Quatre chorégraphes, du Liban (Omar Rajeh), du Japon (Hiroaki Umeda), de Belgique (Koen Augustijnen), et du Togo (Anani Dodji Sanouvi) se retrouvent sur scène autour d’un repas. Ils viennent de continents, de cultures, et de pays différents. Ils ont des expériences artistiques, des parcours et des idées différents. Ce qui les relie, c’est leur profession. Ils discutent, boivent, rient, dansent, et mangent ensemble.

« Chaque week-end, les dimanche, j’allais chez mon grand-père où toute la famille se réunissait pour déjeuner, boire et danser. Mon grand-père était un homme très accueillant et voulait toujours inviter des amis et des visiteurs de différents horizons pour partager des plats avec nous. Pour lui, ces moments de partage et de rencontre étaient les plus importants de sa vie. Je n’y avait jamais vraiment songé, jusquʼà ce que je perde ces moments là.
 Ces quelques heures entre 13 et 17 heures étaient son évasion/échappée. C’était un rituel sacré avec sa famille, ses invités et ses amis. La table devait être pleine de monde et chacun levait son verre à la santé, au bonheur, au plaisir, à l’amour, et à l’amitié. »
Omar Rajeh

La simplicité de cette rencontre serait le point de départ d’une performance à la structure chorégraphique et conceptuelle plus complexe.
Beytna est une simple invitation chez les autres; santé, bonheur, plaisir, compassion, et amitié.
C’est autant une invitation au métier et à la construction chorégraphique de l’artiste, qu’aux formes et situations du passé.

« A la tête de sa compagnie Maqamat Dance Theatre, créée en 2002 et considérée comme la troupe pionnière libanaise, Omar Rajeh a contribué à construire et cimenter la scène émergente de la danse contemporaine. Dans un contexte politique et économique plus que raide, cette performance dansée de la diversité culinaire qu’est Beytna secoue la nappe pour un pur moment de fête. »
Rosita Boisseau, Le Monde – avril 2016