The World’s Room

Synopsis
« L’univers est envahi par les calligraphies avec de simples vidéos projecteurs et beaucoup de papier. Je souhaite définir des séquences cinématographiques, avec des effets de flash-back, et des alternances noir / lumière.
L’histoire se développe dans un espace clos qui pourrait être une chambre, une pièce fermée ou même une prison. Le papier est omniprésent et remplace le mobilier. Seule une ampoule nue sert d’éclairage. Le début de la pièce se déroule dans le noir, on perçoit des crissements, des grattages, des mouvements frénétiques.
Nous découvrons une femme. Elle est seule, elle est assaillie par les souvenirs. Elle ne peut pas se dégager de sa mémoire : elle lit et relit ses lettres, ses notes ou bien elle en écrit de nouvelles sur n’importe quel support (sol, mur ou plafond…).
Elle semble perdue dans un autre espace-temps et cherche à retracer le cours des évènements.
Tout son corps est engagé dans l’écriture, comme dans un processus vital.
Un jour cette femme trace de nouveaux signes au sol, qui lui permettent de s’évader de cet enfermement dans sa mémoire. »
Ioulia Plotnikova

Ce solo met en scène une femme en proie à l’obsession de l’écriture, dans une relation continuelle entre flux écrit et flux dansé. Le papier et les mots manuscrits, feuilles volantes, lettres écrites mais jamais envoyées envahissent la scène. Ils sont le réceptacle des émotions mais aussi une matière vivante qui s’imprime dans la chorégraphie.

Ioulia Plotnikova , danseuse / chorégraphe
Née en 1979 à Tcherkessk en Russie, Ioulia Plotnikova manifeste très tôt une énergie inépuisable et une passion pour la danse. A 16 ans, elle est admise à l’Université de Danse de Saint Petersbourg où elle parachève sa formation dans les disciplines classique, folklore et danse sociale.
En 2001, elle obtient une bourse pour suivre l’Institut de Formation Professionnel de Rick Odums à Paris. Cet enseignement axé sur le Jazz l’ouvre à de nombreuses influences. Elle rencontre Matt Mattox et Carolyn Carlson.
Son parcours est très ouvert et complet, du répertoire à la composition. Sa technique et son sens de l’improvisation attirent l’attention de grands chorégraphes.
Elle est engagée dans des compagnies de danse contemporaine, afro, modern jazz mais aussi théâtre physique et performance. Elle participe à de nombreuses créations.
Ioulia Plotnikova danse pour Donald Mckayle, l’Armstrong Jazz Ballet, George Momboye, Blanca Li, Karine Saporta, Misook Seo, Faizal Zeghoudi…
Entre 2003 et 2009, elle interprète Le Festin et Folie pour Claude Brumachon CCN de Nantes.
Elle performe régulièrement dans la cie Collectif BE /ex Materia Prima de Manuel Didier.
En 2012, elle incarne une princesse russe sortie de l’imagination de Jean-Paul Goude dans une performance de longue haleine pour l’exposition Goudemalion au Musée des Arts Décoratifs.
Depuis 2012, Ioulia Plotnikova est engagée dans la cie du Hanneton pour la création de Tabac Rouge de James Thierrée.

Le projet chorégraphique Tanzoya
Parallèlement à son travail d’interprète, depuis 2006 Ioulia Plotnikova crée des chorégraphies sous la signature TanZoya. Le solo Doroga…  a obtenu en 2011 le 3ème prix de chorégraphie et le prix du public au concours Internationale Solo-Tanz-Teather Festival à Stuttgart.
Ioulia appartient à cette génération qui fait abstraction des frontières, saute d’un pays à un autre et se nourrit de toutes les cultures et esthétiques du monde. Cette agilité se lit dans les qualités plastiques de ses chorégraphies. Son écriture est imprévisible. Elle passe de la sérénité à l’incandescence, peut basculer d’un extrême à l’autre. Ioulia compose à partir d’impulsions émotionnelles qui se croisent dans le flux du mouvement.
Les forces vives de l’affect impriment leurs lignes dans ses chorégraphies et laissent percevoir des circulations secrètes d’énergie

Chorégraphie et interprètation : Ioulia Plotnikova
Scénographie : Ioulia Plotnikova
Assistante chorégraphique : Julie Galopin
Installation et projection numérique : Johann Fournier (un lien par ici vers son site)
Costume : Sabine Duttweiler

Coproduction : L’Horizon recherche & création, La Pallice – La Rochelle, le CCN de La Rochelle
Avec le Soutien du Café Danses Bobby Sands à Savigny-le-Temple, du Centre d’Animation Jean Verdier à Paris, du CND à Pantin et du Théâtre Golovine à Avignon

En résidence au CCN
du 20 au 28 octobre

sortie de résidence mercredi 28 octobre à 18h30
à la chapelle Fromentin
entrée libre
information — réservation:
05 46 00 00 46