Ta peau…

Premier volet d’une nouvelle série qui s’intéresse aux relations entre individus, à la dimension sensorielle de leurs interactions, Ta Peau… s’inscrit dans une continuité du travail du chorégraphe, portant toujours son regard sur les multiples versants de l’identité humaine.
La peau occupe de nombreuses fonctions, biologiques, sociales, psychiques, tel qu’ont pu l’analyser certains chercheurs, parmi lesquels Didier Anzieu à travers son concept « Moi-Peau ».

Ta Peau… s’approche de ces différentes fonctions, et interroge la place qu’occupe cette membrane dans la rencontre entre deux êtres.
Il est ici question de la première peau, surface pourvue de capteurs sensoriels in utero; de l’enveloppe protectrice de la mère; de la peau sociale, cet habit qui par son grain, son odeur ou sa couleur, nous raconte, ou nous trompe les uns sur les autres. Il est question de cette frontière physique de notre corps, et de distance intime, personnelle, sociale.

Au plateau, au moins deux corps, deux peaux, traversent ces états, ensemble ou par elles-mêmes, puisqu’il s’agit de soi autant que de l’autre dans la rencontre, dans Ta Peau…
Tour à tour, ces corps, ces peaux, semblent s’ignorer, se tournent autour, s’imitent, se découvrent, se singularisent. Parfois déshumanisés, exaltés, ils vivent le sol tel une troisième peau parcourue, scrutée, investie.
L’espace créé entre les corps prend alors autant d’importance que les mouvements générés, et donne place à un travail avancé sur la figure de la spirale, sur l’idée du centre, de la cellule, de la distance.

Pour cela, Toufik Oudrhiri Idrissi s’entoure de deux interprètes très autonomes, auxquelles il accorde une grande confiance : Johanna Mandonnet, avec qui il a collaboré à plusieurs reprises, et Pauline Lavergne, nouvelle partenaire de l’équipe.
Tout au long de cette pièce courte et d’un seul tenant, l’habit et la peau sont confondus, dépouillés, remplacés, déplaçant la nudité (son traitement, sa place en tant que thème,…) fréquente chez le chorégraphe.
L’atmosphère organique, sensible, humaine, captivante, est soutenue par l’environnement sonore continu composé par Laurent Perrier et par un traitement visuel des corps, tour à tour plongés dans la pénombre, ou parcourus par des projections vidéos signant l’œuvre de Toufik Oudrhiri Idrissi.

Chorégraphie, scénographie, vidéo : Toufik Oudrhiri Idrissi
Interprétation : Johanna Mandonnet, Pauline Lavergne
Composition musicale : Laurent Perrier
Création lumière : Jérôme Deschamps

Production : Objective Association
Coproduction : La Canopée – Scènes des écritures et du spectacle vivant, Ruffec
Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication-DRAC de Poitou-Charentes, du Conseil régional de Poitou-Charentes, Conseil général de Charente-Maritime, de la Ville de La Rochelle, de la Ville du Château d’Oléron et du CCN de La Rochelle

En résidence au CCN
du 1 au 4 décembre

sortie de résidence vendredi 4 décembre à 18h30
à la chapelle Fromentin
entrée libre
information — réservation:
05 46 00 00 46

Représentation mardi 8 mars à 20h30
Dans le cadre de la journée des droits des femmes