Fenêtre sur femmes

Trois femmes.
Trois espaces.
S’agit-il de trois femmes aux trois personnalités, aux trois gestuelles bien distinctes ? ou trois facettes d’une seule et même femme ?
S’agit-il de cases dans lesquelles on les a mises ?
De bulles qu’elles se sont constituées comme un cocon ? comme une protection ?
De trois appartements ? de trois intérieurs ? quels intérieurs ?
On observe ces trois femmes comme Alfred Hitchcock faisait  observer par James Stewart ses voisins…

Trois femmes se retrouvent autour d’une table pour jouer aux dames…un jeu de société, un jeu qui rassemble, un jeu qui divise, avec des règles à respecter, et, forcément, une gagnante, une perdante.
Dans un rythme soutenu continu, elles traversent différents sentiments. Elles se montrent telles qu’elles sont dans leur quotidien : plurielles.
Entre gravité, vérité et autodérision, elles offrent, par une danse pleine de vie et de sincérité, un panel d’émotions.
Cette première pièce de la Compagnie Perrine Gabrielsen porte un regard factuel sur la femme, dans un format proche d’un plan séquence. Au plus près du quotidien de ces trois femmes, on s’interroge sur leurs personnalités, sur leurs histoires, sur leurs liens. Filles, sœurs, mères, amies, on questionne la place de la femme, dans une éventuelle sororité. Fenêtre sur femmes est un constat, un état des lieux, une danse réelle, concrète, comme un documentaire…

« Fenêtre sur femmes est une pièce sur les femmes, créée par une femme et dansée par des femmes, certes, mais ce n’est en aucun cas une pièce contre les hommes. Il n’y a aucune comparaison, aucun jugement, aucune revendication dans cette pièce. Je ne fais pas de reproche. Il n’y a pas de colère, ni d’hystérie. Je souhaite simplement, aujourd’hui, m’intéresser à la femme que je suis et à celles qui m’entourent.
Je souhaite parler de nos faiblesses, de nos fragilités, de notre courage, de notre ténacité, de notre humour voire de notre folie, de notre violence, de notre tendresse, de nos nombreux paradoxes, comme j’aurais pu en faire exactement de même pour les hommes. »
Perrine Gabrielsen

Perrine Gabrielsen a toujours voulu danser et enseigner en même temps, afin de ne pas devoir choisir entre le plaisir de vivre sa passion ou celui de la transmettre. Puis, de l’interprétation et de la transmission, est apparu le besoin de création. Perrine Gabrielsen a alors monté sa compagnie.

Initialement formée à Paris par l’Académie Internationale de la Danse, puis par le Studio Harmonic, elle intègre alors la formation au Diplôme d’État de professeur de danse. Parallèlement, en France et en Belgique, elle danse pour différents jeunes chorégraphes (danseuse d’une chorégraphie de Stéphanie Roussel, Les Chaises, et danseuse de Liaison, pièce du chorégraphe Stéphane Loras) et crée son premier solo, Sans, qu’on l’invite à danser en Belgique. En juin 2006, elle devient professeur diplômée d’État de danse contemporaine.

En septembre 2006, elle part vivre à Lisbonne, au Portugal, où elle poursuit sa carrière de danseuse-interprète: création et représentation d’un second solo, Sempre; danseuse de la Compagnie DançArte pour la 11ème création pour enfants de la chorégraphe Sofia Belchior, Um Lago Sem Agua e Cem Barbatanas; danseuse pour le premier opéra du compositeur Emmanuel Nunes, Das Märchen, dirigé par la chorégraphe Amanda Miller / Compagnie Pretty Ugly), avant de devenir, au mois de septembre 2008, danseuse permanente de la Companhia de Dança de Almada où elle travaille avec les chorégraphes Rita Galo (danseuse de Eu “Not” Pessoa), Nuno Gomes (danseuse de Entre a necessidade e o medo), Filipa Francisco (danseuse de Projecto I) et Ricardo Ambrózio (danseuse de L et de Nossos, où elle est soliste).

En 2010, elle rentre à La Rochelle où elle s’intègre très vite dans la vie chorégraphique locale. Elle enseigne de façon temporaire ou permanente dans divers lieux prestigieux, pour différents publics : à l’association rochelaise Les Éclats ; au Conservatoire de Musique et de danse de Niort ; au Service Universitaire des Activités Physiques Sportives et d’Expression de l’Université de La Rochelle ; aux élèves de l’option Art-Danse du Lycée Dautet par l’intermédiaire du Centre Chorégraphique National de La Rochelle; à l’Atelier du Collectif Ultimatum.
Elle danse selon ses désirs et ses rencontres (solo Chevalier en armure, demoiselle en détresse ; solo accompagnateur de la lecture d’extraits du livre D’un Cœur Léger par son auteur Loïc Demey; prémices du trio Fenêtre sur femmes).
Elle a créé pour ces grands groupes de danseurs amateurs, allant de 20 à 63 personnes sur le plateau, Chevalier en armure, demoiselle en détresse en 2011, Libres ! en 2012, 474 amis en 2014, NON! en 2015, Ne m’appelez plus «Machine»… en 2016, PAS toutes les mêmes! en 2017, Tout va bien en 2018, et Si l’on résume… en 2019. C’est devant le succès de ces pièces et l’émotion qu’elles ont suscitée chez le public, que Perrine Gabrielsen décide de monter sa compagnie en 2017 dont Fenêtre sur femmes est la première pièce.

Parce qu’elle s’intéresse à beaucoup d’autres choses en dehors de la danse, Perrine Gabrielsen a également étudié les Langues Étrangères Appliquées, les Lettres Modernes et la Communication. Ces études universitaires pluridisciplinaires lui ont permis d’acquérir une seconde profession liée aux métiers de la coordination événementielle. Dans ce cadre, elle a travaillé de façon temporaire entre 2015 et 2020 pour le Festival La Rochelle Cinéma. C’est par ce biais qu’elle a rencontré le réalisateur Nicolas Habas, auteur de la web-série Le Corps De La Ville, et qu’elle a eu l’occasion d’être la répétitrice de l’épisode 8 de la saison 1 ( https://vimeo.com/132393713 ). Aujourd’hui, Perrine Gabrielsen est Chargée de mission Développement Durable pour les Francofolies de la Rochelle, où elle coordonne l’éco-responsabilité du festival.

Chorégraphie: Perrine Gabrielsen
Interprétation: Clémentine Bart, Alice Ceriani, Maud Vallée
Lumières: Manuel Hurtado
Son: Christophe Dupuis

En résidence au CCN
du 5 au 7 décembre

Dans le cadre de l’accueil studio,
la compagnie bénéficie de la mise à disposition de studio