Explosion musicale

Reprise de création
Au carrefour de la danse et de la musique, le chorégraphe et danseur Mathias Rassin choisit le toprock comme champ de recherche et d’expression. Une esthétique qui dévoile particulièrement le danseur, son état d’esprit, son aptitude à danser réellement avec la musique et qui puise ses influences dans une grande diversités de danses et de cultures. Sur scène, un batteur, un saxophoniste, un DJ et deux danseurs.
Danser pour devenir Musique…ou quand la musique devient danse.
Parce que chaque son se transforme en mouvement, chaque instrument devient une intention, c’est à cet instant qu’entendre et voir se confondent.
Et dans un monde où l’on oublie de regarder, d’apprécier, on peut passer à côté de cette magie.Pourtant, en quelques  notes, en quelques gestes, on découvre l’essence de la danse. On apprend à lire cet échange, fruit d’un travail de chaque instant, de toute une vie. Regardez la batterie danser, sentez le saxophone vibrer, écoutez le DJ scratcher et laissez-vous emporter ! Observez maintenant : l’agitation de ceux qui semblaient fous prend tout son sens. Comprenez-vous ? Ils ne sont qu’un, s’entendent, s’écoutent et se répondent. Ne cherchez pas à décrire ce que vous êtes en train de vivre, à l’enfermer dans un concept quel qu’il soit : les étiquettes limitent la pensée. Ouvrez simplement tous vos sens à ce qui vous est offert : c’est une porte ouverte vers une liberté, une passerelle vers une harmonie du mouvement et de la musique. Il ne s’agit pas ici de prouver quoi que ce soit. Il est seulement question de partage, d’échange, d’un instant hors du temps où les musiciens, les danseurs, comme les spectateurs, pourront vibrer ensemble. Cette communion, cette osmose, c’est ça l’esprit hip hop.

Mathias découvre le hip hop avec des cousins à l’âge de 9 ans. Il développe son art sur le béton : dans les rues, les halls et les cours de récréation. Après s’être essayé au lock, pop, jazz rock, à la house et enrichi sa danse au fil des voyages et des rencontres, il prend son essor dans le breaking et construit peu à peu son identité artistique. Il choisit de se spécialiser dans une de ses disciplines, le toprock, les pas qui préparent le breakdancer à aller au sol pour exécuter ses rotations. Cette danse est née au début des années 70 dans les quartiers dits “populaires” de New York, dans lesquels régnaient jusqu’alors les gangs et la violence urbaine. Pratiquée sous forme de défis (Up rock ou Rocking), il s’agit d’un mélange de pas de salsa, de danse africaine, de hustle, de tap dance (claquettes), de lindy hop, etc.

Sa perception de la musique, son attitude et son énergie sont reconnues à l’échelle internationale. Grâce à son talent et à sa volonté de transmettre, il se produit sur nos petits écrans, sur les planches, sur les podiums et toujours dans les battles : en 2004, il devient champion de France du Battle Of The Year en Crew à Montpellier ; cinq fois (de 2006 à 2011), il rafle le titre de champion du Juste Debout dans la catégorie Top Rock ; de 2011 à 2012, il est chorégraphe pour Adidas et Reebok.
Sur scène, de 1999 à 2002, du théâtre Agora d’Evry au Château de Versailles, il porte le rôle principal dans Les Francs-Tireurs de la Pambé Dance Compagny.

Mais c’est en 2000, lors de la pièce Jazzmania, au contact de Jean Claude Pambe Wayack, que Mathias se découvre l’envie de s’impliquer autrement dans la création artistique afin de pouvoir défendre sur scène sa vision de la danse.
En 2003, il est chorégraphe et interprète dans L’antre de la folie, pièce pour huit danseurs, produit par le CNDC d’Angers. Dans Pas De Quartier (2009), mis en scène par Eric Checco, il est assistant  chorégraphe, ainsi qu’en 2010 pour la Hip Hop Soul Style Compagnie avec Osmose.

C’est avec une certaine évidence qu’Amala Dianor fait appel à Mathias en intégrant l’équipe de De(s)génération en 2016 pour transmettre sa philosophie de la danse hip hop, sa technique et sa mémoire de la danse hip hop.
En 2018, il propose en tant que co-chorégraphe avec Léa Cazauran, Attitude, duo qui déconstruit les codes du toprock  et qui puise dans les racines des danses de couples qui ont influencées les danses de la culture Hip Hop.

Chorégraphie : Mathias Rassin
Interprétation : Mathias Rassin, Mathieu Rassin
Musiciens : Thomas Ballarnini, Renaud Collet, Cyril Merlin
Création Lumière : Xavier Lescat

Production : Garde Robe
Coproductions : Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (Fondation de France – Parc de La Villette avec le soutien de l’Acsé)
Soutiens : ville de Nantes, Le Flow, ville de Lille

En résidence au CCN
du 3 au 7 février

sortie de résidence jeudi 6 février à 18h30
à la chapelle Fromentin

Dans le cadre de l’accueil studio,
la compagnie bénéficie d’une résidence et d’une coproduction.

entrée libre
information — réservation:
05 46 00 00 46

Première
jeudi 13 février à 22h
Festival Waterproof
Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne